Le volcan il a TROP la classe. [ Prio' Scream ]

Le volcan, le volcan, le volcan... Cette grosse masse sombre qui s'élevait haut dans le ciel, et qui arrivait presque à faire peur à Dahal. Mais NON ! Dahal n'avait JAMAIS peur ! Enfin, sauf quand un loup s'approchait de lui avec un sourire radieux aux lèvres qui semblait vouloir dire " Salut, j'vais t'raconter ma vie, tu vas m'écouter, et ensuite j'vais t'poser plein d'questions sur la tienne, OK ?". Sinon, Dahal, n'avait JAMAIS - ou presque jamais ._. - peur. Mais là, il est vrai que le suspens que lui faisait le volcan genre " J'explose, j'explose pas. J'explose, j'explose pas. " était assez angoissant, mais en même temps terriblement excitant. Le Gardien des Rôdeurs ne l'avait vu que de rares fois en éruption pour le moment, et ç'avait toujours été un moment intense. C'était le symbole parfait du loup qui entrait en fureur et qui décimait tous ses ennemis à la bataille. ( Quelle comparaison magnifiquement magnifique ).
Dahal en resta toutefois à bonne distance, histoire de ne pas se faire surprendre par un "BONJOUR" du volcan, qui lui vaudrait de suffoquer à travers la cendre, qui lui entrerait dans les poumons un peu plus à chacune de ses respirations. Mais, bref, ne parlons pas de malheur. Il resta donc au pied du volcan, sentant le magma grouiller sous ses pattes robustes, et la roche au sol était chaude, révélant une activité bouillonnante au-dessous de lui. Il en frémit presque, se sentant à la fois puissant et complètement vulnérable.

« Bulletproof heart. »

Envie d’évasion. Sentiment éphémère qui étreint le cœur des personnes enfermées. Enfermées entre quatre murs, enfermées dans leur passé ; enfermées dans leur si petit monde. Enchainées par leurs craintes, leurs regrets et leurs remords. Nous sommes tous enfermés dans notre passé. Et tel des tigres en cage, nous longeons les murs, faisons les cents pas dans notre si petite cage, a fixer ses visages dehors, en apparence si libres. La vie défile. Et c’est ainsi que Iye faisait les cents pas, les yeux dans le vague, ne sachant où aller à présent. Il planta son regard doré vers les cieux, lâchant un soupir. Quel ennui.
Il regarda par derrière son épaule, son campement était déjà bien loin, le regagner lui prendrait trop de temps. Le temps commençait peu à peu à se couvrir, les derniers nuages clairs laissant place à la noirceur des jours de pluie. Nouveau soupir, alors que le Chaman avançait, sans véritablement savoir où il allait. Il laissa ses yeux dorés analyser le paysage, et les petits groupes de loups qui apparaissaient de temps à autre. Toute cette foule, cette agitation, ces fourmis qui vaquaient à leurs occupations sans savoir ce qui se déroulait réellement dans ce monde. Ces gens sont tous si ignorants, emprisonnés dans leurs réalités, et personne ne voyaient plus long que le bout de leur si petit monde. Et son magnifique château de carte semblait déjà s’être effondré. Ses plans étaient-ils trop fragiles ? Sûrement… Et il allait devoir consolider cet ensemble. Une bourrasque de vent vint agiter sa toison, et les premières gouttes de pluie commencèrent à tomber. Il s’arrêta lentement, fixant le ciel noircit. Au loin, il lui sembla entendre le grondement du tonnerre.
Il décida d’accélérer le pas, quittant le plus rapidement possible la zone noircit par les sombres nuages. Il ne savait pas où il allait, où son errance le mènerait trop perdu dans ses pensées pour remarquer où il se rendait. Le plus important était qu’il soit enfin dehors, enfin loin de ses chaînes, et c’est ainsi que sa course pour échapper à la pluie le mena au pied du volcan. Il soupira lentement, fixant à nouveau ce qui se trouvait autour de lui. Une simple silhouette, plantée là, comme par habitude, sans se poser de question, comme emprisonnée… Emprisonnée dans son quotidien. Sans aucun désir d’évasion. Aucun rêve. Ils n’étaient que des coquilles vides, trop obnubilés par leur petite personne pour penser à ce qui tramait réellement autour d’eux… Iye soupira, avant de fixer le loup du coin de l’œil, légèrement sur ses gardes.

( Je me suis tapée une énorme barre en lisant ton RP °° )

" Wesh poto ! "

Ok, on fait quoi maintenant ? Hm ?

Fugace échange qu’est l’échange de regard. Premier contact, froid, distant entre deux inconnus. Premier contact entre leurs âmes. Ne dit-on pas que les yeux sont la fenêtre de l’esprit ? Le grand mâle sombre fini par détourner les yeux, tendant le cou pour apercevoir le sommet du volcan, plantant ses griffes dans la terre volcanique. Combien avait bien pu périr sur ce sol, de combien d’être différent ces cendres provenaient-elles ? Iye baissa lentement la tête, son museau effleurant le sol. Et voila que ces éternels bourdonnements recommençaient, vrillant ses tympans, maltraitant son ouïe. Il gronda légèrement, secouant la tête. Ne serait-il jamais en paix ?
Passant une patte sur son museau, contrarié, il finit bien vite par relever la tête vers l’autre loup, gardant ses distances. Un sourire fini par étirer ses babines, alors qu’il s’approchait de l’autre loup, lui tournant un instant autour, avant de s’arrêter, les oreilles en avant, son regard doré luisant d’une lueur amusée.

- Aurais-tu perdu une clef jeune loup ?

(Rafiki/on.)

« Non. Pas à ma connaissance. »

[ Freestyle aussi \o/ ]

Les deux yeux dorés du solitaire dardèrent dans ceux du jeune loup. Nouveau sourire, nouvel amusement, alors qu'Iye tournait tranquillement autour de Dahal, s'arrêtant net, face à lui, la patte encore en l'air.

- La connaissance est une notion bien relative mon petit. Tu peux savoir, tu crois savoir, mais au final, tu ne sais. Savoir ou ne pas savoir, telle est la question~

D'un léger bond, le loup frêle et svelte s'éloigna de Dahal, commençant lentement à grimper dans la poussière du volcan.

- Tu sais, tu ne sais pas, mais moi je sais ~ Moi je sais ce que tu peux avoir perdu, ce que tu crois avoir perdu, ce que tu as réellement perdu.

Il s'arrêta à nouveau, s'asseyant dans sur la roche noire, fixant Dahal. Le pauvre petit bout d'chou, il avait l'air tellement stressé, remplie d'angoisse. S'il stressait, c'est qu'il avait réellement perdu quelque chose.

Dahal se laissa tourner autour, ne craignant nullement une attaque de l'intrus, car il se savait supérieur. Peut-être s'y croyait-il un peu trop, mais il n'en doutait pourtant pas un instant. Il ne le suivit même pas du regard, fixant un point à l'horizon, comme si tout ce que le loup faisait autour de lui n'était qu'une illusion, un rêve qui allait se terminer. Il le laisse contempler son corps trop musclé, trop beau, trop sexy, trop bandant, trop orgasmique quoi. Puis, il le regarda faire son petit manège, un petit bond, une petite escalade, puis il s'assit, sagement. Il écouta ses paroles avec une inattention flagrante, et n'en comprit pas grand chose. Juste que l'autre voulait le perdre, lui faire se poser des questions. Mais Dahal était pas trop le genre à se poser des questions existentielles à vrai dire....

« Mais... T'es complètement frappé. »

Lâcha-t'il avec franchise et spontanéité. Et c'est exactement ce qu'il pensait en voyant le loup noir. " Pauvre garçon, mais qu'est ce que la nature t'a fait ? ". Puis, il lui dit :

« J'sais pas c'que j'ai perdu. Mais c'que j'vais sûrement perdre, c'ma patience. »

Faut dire que Dahal était pas un loup à sang-froid, mais plutôt le contraire, son sang lui bouillonnait vite dans les veines, bien trop vite, et quelque fois ce côté impulsif lui faisait défaut. Et malheureusement, c'était sûrement ce qu'attendait le Solitaire complètement foud'lavie, que le Gardien perde patience. Vite.

Nouveau sourire, alors qu'Iye redescendait de son éphémère perchoir. Ah, les jeunes de nos jours, tous les mêmes. A foncer droit dans le mur, à ne jamais se poser les bonnes questions.

- C'est qu'il ferait limite peur le petit.

ATTENTION ! A-ten-tion! Sa voix était... Sééériiiieuse °°. Le brusque changement d'attitude du solitaire rendit soudain l'atmosphère pesante, alors qu'il s'approchait à nouveau de Dahal. Nouveau sourire, hautain, presque satisfait, alors qu'il se postait face à face avec l'autre loup, s'asseyant une nouvelle fois, les pattes à moitié écartée, la queue fouettant le sol patiemment.

- Ahhh, les jeunes de nos jours. Plus aucun respect, plus aucune philosophie. Vous n'êtes que des cailloux. Des cailloux, vides, creux, durs, dénué de chaleur. Avec votre pauvre petit coeur sous cadenas, à vous cachez derrière de fragiles murailles ~

Lui, vouloir le faire craquer ? Non, ce n'était pas le genre d'Iye. Pas du tout.
Voyons vois où sont tes limites, petit ~

" Quoi qu'ils disent, je recommencerai. "

« Hm hm... Ouais bah c'est sûr qu'il vaut mieux ressembler à un pauvre caribou estropié. C'bien mieux, hein ? »

Nouveau sourire railleur, alors qu’Iye s’approchait encore plus du jeune loup, le défiant du regard. Que croyait-il ? Que sa pauvre stature pouvait faire craquer le vieux loup ? Il se campa face à lui, plongeant son regard doré dans ses yeux…. Ce regard. De lointains souvenirs s’emparèrent alors du loup noir, alors qu’il fronçait les sourcils. Impossible. Il s’assied lentement, enroulant sa queue autour de ses pattes, toisant d’un air mi-interrogateur et mi surpris le jeune loup. Dans un rictus presque contrarié, il laissa s’échapper, ne répliquant même pas à l'interrogation du jeunot.

- Ton nom, est-ce Dahal ?

- Ton nom, est-ce Dahal ?

~~de star~~

« Qu'est c'qui t'fait dire ça ? »

Iye fixa le jeune loup en laissant échapper un soupir. Le vieux canidé le toisa une seconde fois, laissant ses yeux plonger dans les siens. Le doute n’était pas permis, et vu la réaction de Dahal, il avait raison.

- Tes yeux.

A nouveau, Iye soupira, alors que sa queue légèrement dégarnie fouettait le sol. Il ferma les yeux, laissant la nostalgie s’emparait de son être. Les images lointaines d’une louve aux yeux d’ambres, la naissance d’une boule de poils survoltées. Il en était maintenant sûr.

- Les mêmes que ta mère.

« Pourquoi tu parles de ma mère ? Elle est morte, c'est tout. »

« T'es qui toi ? »

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